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Congrès UNIAPAC d'octobre 2022 à Rome : un rassemblement international unique

09 septembre 2022 Actu nationale
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Les dirigeants chrétiens du monde entier sont attendus à Rome les 20, 21 et 22 octobre. L’UNIAPAC y organise son 27e congrès international. SI les principes de la Pensée sociale chrétienne sont universels, leur mise en œuvre demande à tenir compte des réalités culturelles. Ce rassemblement sera une occasion unique pour les dirigeants d’échanger sur les pratiques et les réalités vécues aux quatre coins du monde.

« Le courage de changer » pour rendre sa vocation de chef d’entreprise toujours plus noble

Le défi de l’UNIAPAC est de contribuer sans cesse à ce que nos sociétés et nos chefs d’entreprise fassent de l’entreprise une noble vocation. L’UNIAPAC favorise le développement intégral du chef d’entreprise et avec lui de toutes les personnes dont il a « charge d’âme ». Le pape François a mis l’accent sur la « noble vocation du chef d’entreprise ». Pour rendre toujours plus noble la vocation de chaque dirigeant, l’UNIAPAC encourage les membres de chacune de ses associations membres à faire preuve de toujours davantage de courage pour améliorer leur façon de diriger, de gouverner, de faire participer, de donner du travail…

Congrès de l’UNIAPAC ouvert aux membres des EDC
📅 Du jeudi 20 octobre au samedi 22 octobre 2022

🗺️ Rome, Italie

Congrès Uniapac : 4 grands thèmes pour 4 panels

Chaque panel de discussion sera composé de 3 intervenants de haut niveau, experts en la matière, et d’un modérateur. Les sessions de débat comprendront 40 minutes de discussion et 20 minutes d’échange avec le public.

Panel n°1 : Économie durable, emploi et travail décent

L’UNIAPAC considère la dignité du travailleur comme une valeur primordiale et reconnaît la dimension universelle du travail humain, fondée sur son caractère relationnel, la personne humaine étant l’origine et la finalité du travail. La capacité motrice d’une société et son orientation vers le bien commun se mesurent aux perspectives d’emploi qu’elle peut offrir, et le monde des affaires a un rôle important à jouer à cet égard.

Le rôle essentiel des entrepreneurs et dirigeants

La responsabilité du chef d’entreprise joue un rôle essentiel dans la création et la distribution des richesses, dans l’utilisation rationnelle des ressources naturelles, financières et technologiques, dans la production et la fourniture de biens et de services et dans l’offre d’un travail décent au plus grand nombre, avec notamment des salaires décents et la mise en place de mesures de protection sociale. Le secteur des entreprises est un acteur clé dans la reconstruction du lien social après la pandémie.

Le travail décent : une priorité

« Le travail est la clé de la question sociale » exprimait Jean-Paul II. Faut-il encore que celui-ci soit décent et qu’il permette de répondre aux besoins fondamentaux de la personne qui travaille et de sa famille. Du point de vue théologique, l’homme participe non seulement à l’acte de Création, mais aussi à celui de la Rédemption. Par le travail, l’homme développe ses compétences, met en œuvre son intelligence et sa volonté. Le travail est donc le lieu par excellence où l’homme doit exprimer et savourer sa dignité. Il est ainsi une condition du bien commun. Et compte à ce titre parmi les préoccupations de premier rang des dirigeants.

Panel n°2 de l'UNIAPAC : Finance éthique et durable au service du bien commun

Ce second panel aura pour but de réfléchir, d’échanger des idées et des expériences, de proposer de bonnes solutions dans le domaine de l’investissement guidé par les critères ESG, et de discuter des dilemmes auxquels est confronté le monde de la finance afin de mieux comprendre les choix et les décisions visant le bien commun.[1]

Malgré ses atouts, la financiarisation peut submerger l’économie réelle

La combinaison de la mondialisation, avec son expansion des marchés et des revenus, et des nouvelles technologies de communication et d’informatique a donné au secteur financier une grande importance dans le monde des affaires. Ses institutions, ses instruments et ses motivations ont une influence considérable sur les opérations et la compréhension des affaires. Le secteur financier a permis à des millions de personnes d’accéder plus facilement au crédit pour la consommation et la production et a également produit des fonds sociaux ou éthiques permettant aux investisseurs d’appliquer leurs valeurs en soutenant ou en évitant certaines industries ou certaines entreprises. Pourtant, la financiarisation peut submerger l’économie réelle. En effet, elle a contribué à tout un assortiment de tendances et de conséquences négatives. Parce que tout acte humain doit être soumis à la morale, l’investissement – comme tout choix en matière de finance – devrait être « éthique ». C’est ainsi que le pape Benoit XVI invitait à œuvrer « pour que toute l’économie et toute la finance soient éthiques et le soient non à cause d’un étiquetage extérieur, mais à cause du respect d’exigences intrinsèques à leur nature même ». Caritas in veritate, 45.)  Il est donc réjouissant d’assister à une recrudescence de débats sur la durabilité (environnementale et sociale, mais aussi commerciale) dans le monde des affaires., en particulier chez les dirigeants de l’UNIAPAC.

La bonne volonté du chef d’entreprise est nécessaire

Dans un système économico-financier très dynamique, avec un rythme de changement extrêmement rapide engendré par l’innovation, la créativité et les communications instantanées, les réglementations adéquates auront tendance à prendre du retard, quelle que soit la rapidité avec laquelle elles s’adaptent aux nouvelles circonstances ou la rapidité avec laquelle les abus ou les dépassements sont révélés. Dans ce contexte, les autorégulations fondées sur des principes d’entreprise sont d’une importance capitale et la conduite éthique du chef d’entreprise devient essentielle pour garantir le respect inconditionnel de la dignité humaine. Dans un monde de plus en plus incertain, entrepreneurs et investisseurs ont besoin de repères afin de prendre leurs décisions d’investissement. Il s’agit bien sûr d’étudier le risque et la rentabilité de l’opportunité, mais aujourd’hui, il faut aller encore plus loin, en évaluant également l’impact social et environnemental de cette décision. Il s’agit d’un impératif éthique, éclairé par la pensée sociale chrétienne.

[1] Voir la contribution du Secrétariat de la COMECE: A financial System serving the Common Good in times of Systemic Change. Bruxelles, novembre 2021.

Panel n°3 : Défis et opportunités de la transition technologique et de l’économie numérique[2]

Ce troisième panel a pour ambition de susciter une réflexion sur la technologie au service du bien commun. Le changement personnel, les réformes politiques et les innovations technologiques doivent aller de pair. Tout développement technologique doit s’accompagner d’un développement de la responsabilité, des valeurs et de la conscience humaines. Le Pape François nous invite à élargir notre perspective. Nous sommes en mesure de mettre les entreprises et la technologie au service d’un autre type de progrès, plus sain, plus humain, plus social, plus intégral.

Tout ce qui est techniquement possible n’est pas forcément humainement acceptable

Les innovations numériques et technologiques créent un large éventail de nouvelles opportunités. La technologie offre des instruments pour construire un monde meilleur, mais elle a besoin de paramètres éthiques. Tout ce qui est techniquement possible n’est pas forcément acceptable d’un point de vue morale. C’est pourquoi un principe de base s’impose : « Une grande technologie implique une grande responsabilité ». Le progrès scientifique et technologique n’est jamais une fin en soi. Il doit être considéré à la lumière de considérations éthiques.  (Maier Martin, Ethics and Sustainability, EUTEC, Bruxelles, 2020.)

Fonder l’éthique sur les principes de bienfaisance, de non-malfaisance, d’autonomie et de justice

D’une manière générale, le cadre des directives éthiques devrait se fonder sur les principes de bienfaisance (les constructions technologiques doivent être bénéfiques pour l’humanité), de non-malfaisance (la doctrine du primum non nocere – les constructions technologiques ne doivent pas nuire aux personnes), d’autonomie (la capacité de prendre des décisions indépendantes et informées sur la manière d’interagir avec une construction technologique) et de justice (les constructions technologiques doivent être abordables et leurs bénéfices doivent être équitablement répartis). Ce cadre éthique devrait également être fondé sur le respect de valeurs fondamentales telles que la dignité humaine, l’égalité, la justice et l’équité, la non-discrimination, le consentement éclairé, la vie privée et familiale et la sécurité des données, ainsi que sur d’autres principes tels que la non-stigmatisation, l’ouverture et la responsabilité individuelle et sociale.

Garantir l’employabilité de ceux qui travaillent demande de la gratuité de la part du dirigeant

Le principal défi consiste à garantir l’employabilité de ceux qui travaillent. Cela nécessite des efforts importants en termes d’éducation et de formation pour améliorer la redistribution de tous les types de compétences qui seront nécessaires à l’avenir. Cela implique également des réformes majeures au sein du marché du travail afin de le rendre plus flexible et de lui permettre de réaffecter les travailleurs à d’autres types d’emploi. Ces défis n’exonèrent pas les entreprises de leurs responsabilités. Les entreprises ont beaucoup à faire pour améliorer et accroître l’employabilité des travailleurs. Il s’agit d’une responsabilité à laquelle les entreprises ne peuvent se soustraire, si elles s’engagent à créer et à maintenir un « bon travail ».

[2] Rolando Medeiros, New technologies and the noble vocation of the business leader, 2019.

Panel n°4 : Témoignages.

Une transformation personnelle pour changer l’entrepreneuriat. Plusieurs chefs d’entreprise venus des quatre coins du monde présenteront leurs témoignages sur leur parcours personnel leur ayant permis de donner un plus grand sens à leur vie professionnelle. Le défi de l’UNIAPAC est de contribuer sans cesse à ce que nos sociétés et nos chefs d’entreprise fassent de l’entreprise une noble vocation. L’UNIAPAC a contribué de manière significative à favoriser le développement intégral de la personne dans le cadre de nos responsabilités en tant que chefs d’entreprise et à mettre en œuvre les principes et les valeurs de la pensée sociale chrétienne dans les décisions et les actions des entreprises.




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