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Doit-on aimer ses salariés ? Le dirigeant des Vergers Boiron témoigne [Podcast RCF]

30 novembre 2022 Paroles de dirigeants
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Un jour, lors d’une retraite, le dirigeant des Vergers Boiron a reçu une parole de Dieu, une phrase d’Isaïe : « Tu as du prix à mes yeux et je t’aime » (Is 43, 1-4; 49, 15-16). Je vis toujours avec cette phrase… » Mais peut-on aller jusqu’à aimer ses salariés ? Est-ce du devoir du patron que de les aimer ? « Quelque chose qui m’est particulièrement cher, c’est ma relation avec les collaborateurs mais aussi avec les personnes avec qui je travaille en externe : mes fournisseurs et mes clients. »

Mais comment faire vivre cette phrase dans les vergers Boiron ?

« L’amour dans l’entreprise, cela peut paraître bizarre ou antinomique. Pourtant, nous chrétien, nous devons manifester cet amour, y compris dans les Vergers Boiron ! Même si ce n’est pas tout à fait l’amour que l’on porte à ses enfants ou son épouse, c’est vouloir du bien à nos collaborateurs et à ceux avec qui on travaille. Quand bien même ce n’est pas évident tous les jours… »

Ecouter pour mieux aimer

« Certains jours on se rend compte que nos paroles ou notre comportement a heurté, a blessé une personne. Or, quand on a à cœur d’entretenir de bonnes relations, c’est dur à vivre… Y compris avec les gens avec qui on travaille, cela peut aller jusqu’à une demande de pardon. C’est difficile aussi quand on voit qu’un collaborateur est en difficultés… Pourtant faut pas désespérer car y a bien des choses à faire. »

Comment les salariés des Vergers Boiron vivent-ils cette intention ?

« Je n’attends pas de retour de leur part. C’est important de marquer de la considération, passer du temps avec eux, gratuitement, écouter, donner la parole. La vie d’un dirigeant est pleine de problématiques qu’on aimerait régler au plus vite. Pourtant, il faut accorder des moments d’expression. »

Cette démarche d’aimer les salariés a-t-elle sa place dans la gestion et le développement des Vergers Boiron ?

« L’expérience d’autres entrepreneurs m’a montré que sans les hommes on ne fait rien – alors que les machines, ça se répare ! Il faut donner un cadre mas un cadre dans lequel chacun peut s’exprimer et donner des conditions de travail dignes. Pour une activité industrielle comme celle des Vergers Boiron, on doit soigner les questions de sécurité dans l’usine, protéger les corps, prévenir les troubles musculo-squelettiques… Lorsque la société a grandi, et que l’on est plus en management direct, il a fallu transmettre à nos managers notre ligne managériale. Il y a un enjeu particulier pour que ce management véhicule la bienveillance. Chacun de nos collaborateurs ont eu 6 jours de formation sur les basics du management, et véhiculer les valeurs qui nous sont chères. »




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