« Par son enseignement social, l’Église entend annoncer et actualiser l’Évangile au cœur du réseau complexe des relations sociales. Il ne s’agit pas simplement d’atteindre l’homme dans la société, l’homme en tant que destinataire de l’annonce évangélique, mais de féconder et de fermenter la société-même par l’Évangile. »

(Encyclique Gaudium et Spes, § 40)

   

Ce référentiel commun des EDC nous aide à unifier les différentes composantes de notre vie de dirigeant sous le regard de Dieu : grandir dans la liberté pour poser des actes bons et constructifs, être audacieux, innover, prendre des risques, sous le regard de Dieu.

   

Mouvement œcuménique, les Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens (EDC) font référence à la Pensée Sociale Chrétienne (PSC). Celle-ci regroupe la Doctrine Sociale de l’Église (DSE) qui se réfère à un ensemble de textes élaborés par l’Église catholique et les contributions protestantes et orthodoxes. Tout l’enseignement et l’expérience accumulée par les différentes confessions chrétiennes forment cet ensemble plus large qu’est la Pensée Sociale Chrétienne.

Construite à la lumière de l’Évangile, la pensée sociale chrétienne vise à soutenir l’exercice des responsabilités du dirigeant au quotidien. Les EDC approfondissent d'année en année son corpus de pensée sociale chrétienne, à travers l'expériences de ses membres et le travail des différentes commissions.

Les travaux autour de la pensée sociale chrétienne permettent de se comprendre et mieux échanger au sein et hors du mouvement des EDC. Un groupe de travail réuni au sein des EDC dans cet objectif a retenu une organisation en principes, thèmes et questions.

 

Les principes sont au nombre de six. Le premier, la dignité de l’homme, fonde les cinq autres : le bien commun, la subsidiarité, la destination universelle des biens, la solidarité, la participation. Ils sont traités chacun dans une rubrique séparée du site bien qu’ils soient intimement liés.

Les thèmes sont des applications de ces principes. Leur liste n’est pas figée. Elle évolue en fonction des contextes et de l’actualité. Ainsi, les dirigeants d’entreprise sont aujourd’hui concernés par le travail, la propriété, la famille, la préservation de la maison commune, l’option préférentielle pour les pauvres… sans que cela soit exhaustif.

Les questions sont l’expression de nos interrogations, des problèmes concrets auxquels un dirigeant peut être confronté. Aussi multiples que la variété des situations des dirigeants et des entreprises, les questions peuvent nourrir la réflexion personnelle ou en équipe.

La dignité est le principe fondateur de la pensée sociale chrétienne. L’Église voit dans l’homme, dans chaque homme, l’image vivante de Dieu lui-même. Notre vision de l’homme, de la société, et de l’entreprise en particulier, est nécessairement inspirée de cette dignité fondamentale et, en la reconnaissant en tout homme, oriente notre regard vers l’unicité de chaque personne, une et unique.

Le principe du bien commun manifeste l'orientation idéale de la vie de l'entreprise. Le bien commun est une notion souvent ignorée ou mal comprise. Il est donc primordial de l’expliquer et de s’interroger sur sa mise en œuvre concrète. Rechercher le bien commun pour son entreprise consiste à la diriger, l’organiser et l’animer de façon à ce que chacun de ses membres et elle-même tendent vers « leur perfection ».

Le principe de subsidiarité appartient au socle fondamental de la pensée sociale chrétienne. Son énoncé est simple : « Donner la responsabilité de ce qui peut être fait au plus petit niveau d’autorité compétent pour résoudre le problème. » 

Le principe de participation qui consiste à ce que chacun « apporte sa pierre » dans tous les domaines de la vie sociale, est profondément ancré dans les principes qui guident l’enseignement des églises, sur la reconnaissance de la Dignité et de la Liberté qui donnent la capacité d’agir à tout homme.

Le principe de destination universelle des biens, qui découle directement du Bien commun, entraîne pour nous, entrepreneurs et dirigeants chrétiens, que la propriété privée a toujours une limite, celle qu’imposent les besoins des hommes qui nous entourent, et le respect de la Création qui nous est confiée.

« Personne ne peut affronter la vie de manière isolée » écrivait le pape François dans Fratelli Tutti. En effet, la solidarité est d’abord une caractéristique anthropologique de cet être de relation qu’est l’homme. Mais cette solidarité de fait, la morale chrétienne appelle à en faire à la fois une vertu que chacun doit manifester dans ses actes de charité et un principe social.